Concert Anniversaire 9 mai 2019
Cette année, l’ensemble vocal célèbrait 15 ans d’existence et se parait de ses plus belles perles. Au programme : des extraits des « Pêcheurs de Perles » de Bizet, des œuvres de Fauré ainsi qu’une surprise signée du compositeur contemporain Paul Drayton.
Photos : Thomas Royberghs
Programme
Gabriel Fauré (1845-1924)
Les Djinns, opus 12 (Victor Hugo), pour chœur mixte et piano
Au bord de l’eau , opus 8 n°1 (R. F. Sully-Prudhomme) en version pour baryton et piano, puistranscription pour chœur mixte et piano (Th. Vallier)
Paul Drayton (1944)
Masterpiece, pour chœur mixte et piano
Georges Bizet (1838-1875)
Les Pêcheurs de Perles , (extraits)
Opéra en trois actes, (1863)
livret d’Eugène Cormon et Michel Carré
N°1. Introduction, scène, ch œ ur, reprise du ch œ ur
N°2. Récit et duo « Au fond du temple saint »
N°3. Récit, ch œ ur « Sois la bienvenue » et scène
N°4. Romance de Nadir (ténor) « Je crois entendre encore »
N°5. Final du I : scène « le ciel est bleu » (ch œ ur) et
air avec chœur de Leila (soprano) « O dieu Brahma »
N°11. Entracte, récit et air de Zurga (baryton)
N°6. Ch œ ur « L’ombre descend des cieux »
N°7. Récit et cavatine de Leila « Me voilà seule dans la nuit »
N°8. Chanson de Nadir, « De mon amie Fleur endormie »
N°9. Duo Leila, Nadir « Par cet étroit sentier »
N°10. Final du II « Ah, revenez à la raison »
Présentation par Thierry Valllier
Le célèbre poème Les djinns de Victor Hugo inspira Fauré en 1875. Il en tira un chœur mixte avec accompagnement de piano, qu’il fit exécuter en 1876. La version orchestrale fut, elle, créée deux ans plus tard. Son climat tempétueux est exemplaire de concision et d’efficacité. Nous n’avons pas résisté à vous présenter à nouveau ce double chef d’œuvre qui figurait déjà au programme de notre concert de 2017, de même que la mélodie « Au bord de l’eau », que nous vous présentons en version originale et transcrite pour chœur, afin que vous puissiez mieux en apprécier les harmonies très jazzy. Masterpiece du compositeur britannique Paul Drayton est une
commande du célèbre groupe vocal britannique a cappella les « King’s singers », fondé en 1968 et portant le nom du King’s College de Cambridge. L’œuvre est un medley humoristique et irrévérencieux, sur le nom de grands compositeurs. Il n’est certainement pas interdit de rire dans un concert de musique classique ! Bach, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Strauss, Debussy et encore bien d’autres feront ainsi les frais de cette vision irrésistiblement… british !
L’opéra « Les Pêcheurs de Perles » d’un Bizet jeune et à l’affût d’un premier succès, fut bien accueilli par le public du théâtre-lyrique, mais pas par la critique : la faute, très certainement, à son livret assez abscons. Le co-librettiste Eugène Cormon déclarera lui-même que s’il avait eu conscience des qualités de compositeur de Bizet, il se serait mieux appliqué. Cette faiblesse congénitale nuit bien sûr au destin de l’œuvre. Mais la musique de Bizet est potentiellement bien supérieure à son livret, à tel point que tel directeur actuel de maison d’opéra voulant engager tel jeune metteur en scène et se voyant proposer par lui cet opéra de Bizet, et répondant : « bof, pas mon premier choix » se verra ensuite devant (excusez du peu)… la meilleure production de sa saison, et sa maison récompensée cette année-même par les International Opera Awards, les Oscars de l’opéra, comme meilleure maison d’opéra du monde. Le secret ? Ne pas prendre le livret au premier degré, et tout en gardant un maximum de cohérence, prendre un point de vue différent, comme déplacer le contexte de Ceylan vers… une maison de retraite ! Succès assuré.
Solistes
Julie Gebhart
Julie est initiée à la musique dès son plus jeune âge au sein d’une famille de mélomanes. À 17 ans, elle suit les conseils techniques et interprétatifs de Daniel Ottevaere au sein de l’école Normale Alfred Cortot à Paris, où elle se perfectionne ensuite sous la direction d’Olga Toporkova.
De 2015 à 2017, Julie est membre du International Opera Academy de Gand qui lui offre l’opportunité d’endosser les rôles d’Eleonora (« Prima la musica e poi le parole » de Salieri) et d’Euridice (« Orpheus » de Telemann) dans des théâtres tels que Bozar à Bruxelles, HetPaleis à Anvers et Le Minard à Gand. Durant la saison 2016-2017, elle prend part en tant que Zwaantje à la production Zwanemans de Guy Joosten au HetPaleis à Anvers et au Vlaamse Opera à Gand.
Julie donne des performances dans de nombreuses salles prestigieuses telles Flagey, l’Unesco, la salle Cortot à Paris, l’amphithéâtre de Catamarca (Argentine), l’amphithéâtre d’Appeldoorn (Hollande) ou le Hofburg à Vienne.
Suite à sa nomination par la radio Musiq’3 comme représentante de la Belgique au concours « Jeunes solistes des médias publics francophones », Julie gagne le prix du public. Auparavant, elle remporte un 2e prix au concours Flame à Paris ainsi qu’un 1er prix au concours de Lied Cobelli en Italie avec son partenaire pianiste Pablo Matías Becerra.
Depuis le mois d’octobre 2017 Julie est artiste en résidence à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction de José van Dam.
Engagée par L’Opéra Royal de Wallonie en juillet et octobre 2018, Julie interprète le rôle de Cendrillon de Pauline Viardot dans une production pour jeune public qui fera le tour de la Wallonie. En octobre 2019, Julie remontera sur la scène de L’Opéra Royal de Wallonie interprétant le rôle de l’Amour dans l’opéra Orphée et Euridyce de Gluck version Berlioz.
Denzil Delaere
À 14 ans, Denzil Delaere intègre l’Ecole d’Art de Gand où il suit une formation de piano et de chant avec Philippe Wesemael et Sabine Haenebalcke. Il obtient son diplôme avec haute distinction en 2008 et est admis au Conservatoire Royal de Gand où il achève ses études de chant auprès des professeurs Marcos Pujol et Gidon Saks. Il y obtient son Master en chant en 2013 et est admis à la fois à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth et au International Opera Academy (IOA) à Gand.
Récents engagements et actualité : durant la saison 2018/2019 Denzil rejoint l’opéra de Flandre comme invité, notamment dans L’affaire Makropoulos (Janek) et Satyagraha (Prince Arjuna) de Philip Glass ainsi que dans la création mondiale très attendue des Bienveillantes, d’Hèctor Parra, d’après le roman mondialement primé de Jonathan Littell (2019).
Notons également les débuts de l’artiste au Concertgebouw d’Amsterdam dans Die Gezeichneten (Pietro) de Franz Schreker sur invitation de l’Orchestre Philharmonique de la Radio d’Hilversum sous Markus Stenz et à Tivoli Vredenburg Utrecht, avec le même orchestre dans la cantate Sulamithde Jan van Gilse, ici sous Stanislas Kochanovsky
Prochainement il intégrera l’ensemble soliste du Grand Théâtre de Genève. En cette qualité il participera notamment aux productions d’Aïda, L’enlèvement au sérail, Saint-François d’Assise …et des concerts (saison 2019/2020).
Michaël Somja